POURSUITE D'UNE AVENTURE FRANCOPHONE DANS L'OUEST CANADIEN
Le centre culturel Marie-Anne-Gaboury

Récit de sa venue
Entrevue avec Liliane Coutu Maisonneuve

Récit de sa venue
Introduction
Les premiers pas de Marie-Anne Gaboury
Le départ et vie dans les Terres d'En-haut
Retour à Red River pour s'y établir
Les troubles de la colonie de Selkirk
Une fin de vie paisible

UNE FIN DE VIE PAISIBLE
Le calme revint enfin dans la colonie en janvier 1817 avec la prise du Fort Douglas par les soldats de Selkirk. Les Lagimodière étaient d'y retourner et d'y récupérer maison qu'ils ont occupée jusqu'au retour du printemps. Durant cette année, Lord Selkirk a négocié fermement avec la Compagnie du Nord-Ouest pour régler le conflit qui les opposait. Avec les Amérindiens, il a finalement signé un traité mettant fin définitivement aux hostilités. Puis, pour honorer la promesse qu'il avait faite à Jean-Baptiste lors de son voyage à Montréal, il lui a concédé un lopin de terre à l'embouchure de la
Les Lagimodière ont reçu un lopin de terre situé à lembouchure de la rivière Seine, devenant les premiers propriétaires terriens de l'Ouest canadien.
rivière Seine et il a demandé aux colons de signer une missive adressée à Mgr Plessis, lui demandant d'envoyer à Red River des missionnaires. Les abbés Provencher et Dumoulin sont arrivés le 16 juillet 1818 et pour célébrer cet événement, ils ont organisé pour le lendemain une cérémonie durant laquelle tous les enfants de la colonie âgés entre 0 et 5 ans allaient être baptisés. En l'absence d'autres femmes catholiques, Marie-Anne a eu l'honneur de devenir la marraine de tous ces nouveaux petits catholiques. Parmi ses enfant, seuls Benjamin et Pauline, née en 1813, ont été baptisés.

Tous espéraient qu'enfin ils pourraient vivre paisiblement et prospérer. Malheureusement, les années 1820 ont été désastreuses pour la nouvelle colonie. De 1819-1822, des invasions de sauterelles ont ravagé totalement les récoltes. À maintes reprises durant ces années, le gouverneur de la colonie a appelé Jean-Baptiste à la rescousse des habitants affamés. En compagnie de quelques hommes, Jean-Baptiste partait donc à la chasse et en revenait très souvent les mains pleines. Une autre catastrophe naturelle frappa durement la région de Red River en 1826. Une incroyable inondation a détruit les récoltes de l'année. Plusieurs colons, désespérés, ont par la suite quitté vers les États-Unis, espérant y trouver enfin la prospérité tant attendue. La famille Lagimodière, elle, est restée à Red River. Elle ne devait pas le regretter puisque les années 1830 ont été pour elle remplies de succès. Grâce à la vente de peaux de bisons et à des récoltes extraordinaires, les Lagimodière ont pu vivre plus aisément. Les fils de Marie-Anne ont même pu acheter de nouvelles terres et ainsi agrandir la propriété famille.

Marie-Anne Gaboury est décédée le 14 décembre 1875 à l'âge de 95 ans. Elle allait rejoindre son époux, Jean-Baptiste Lagimodière, mort le 7 septembre 1855 à l'âge de 77 ans. Elle laissait dans le deuil ses huit enfants dont les trois plus jeunes nés entre 1819 et 1825 : Romain (1819), Julie (1822) et Joseph (1825). Le père fondateur du Manitoba, Louis Riel, pleurait également la mort de cette femme qu'il affectionnait énormément, de cette grand-mère qui avait toujours été si fière de lui. Marie-Anne avait énormément admiré le courage et la détermination de son petit-fils qui a lutté contre vents et marées pour protéger les droits de propriété et de langue des communautés métisses.


Récit de sa venue
Introduction 
Les premiers pas de Marie-Anne Gaboury 
 
Le départ et vie dans les Terres d'En-haut 
Retour à Red River pour s'y établir 
Les troubles de la colonie de Selkirk 
Une fin de vie paisible