POURSUITE D'UNE AVENTURE FRANCOPHONE DANS L'OUEST CANADIEN
Le centre culturel Marie-Anne-Gaboury

Récit de sa venue
Entrevue avec Liliane Coutu Maisonneuve

Récit de sa venue
Introduction
Les premiers pas de Marie-Anne Gaboury
Le départ et vie dans les Terres d'En-haut
Retour à Red River pour s'y établir
Les troubles de la colonie de Selkirk
Une fin de vie paisible

LES TROUBLES DE LA COLONIE DE SELKIRK
En 1815, le gouverneur de la colonie a demandé à Jean-Baptiste de partir pour Montréal afin d'avertir Lord Selkirk du danger qui les menaçait. Honoré qu'on lui fasse une telle confiance, Jean-Baptiste a donc quitté, au mois d'octobre de la même année, la colonie en compagnie de Benoni Marié et d'un guide indien. Ils ont parcouru plus
Arrivée de Jean-Baptiste Lagimodière à la maison de Lord Selkirk à Montréal le 10 mars 1816.
de 2900 km à cheval puis, après les premières neiges, à pied ou en raquettes. Sans le moindre trouble et en réussissant à déjouer les sentinelles des forts appartenant ou assiégés par la Compagnie du Nord-Ouest, ils sont arrivés à Montréal le 10 mars 1816. Jean-Baptiste s'est empressé de remettre à Lord Selkirk les lettres l'informant des problèmes de la colonie. Émerveillé par la bravoure de ce coureur des bois, Lord Selkirk promis à Jean-Baptiste qu'il serait récompensé dès son retour à la colonie.

Cependant, pour Jean-Baptiste et son nouveau compagnon de voyage, Hyacinthe Léger dit le Parisien, le chemin du retour n'a par contre pas été sans embûche cette fois-ci. Ils ont été capturés par Pierre Bonga (un noir, interprète de James Grant) et un groupe d'Amérindiens à la solde de la Compagnie de Nord-Ouest. Ils ont été emprisonnés au Fort William, mais personne ne sait ce qui est advenu d'eux entre leur séjour en captivité et leur retour à Red River en décembre 1816. Ont-ils été séquestrés durant les cinq mois que les batailles ont duré ou ont-ils réussi à fuir et à se cacher dans les plaines? Nul ne le sait vraiment.

Pendant cette année de solitude loin de son mari, Marie-Anne a, quant à elle, eu une vie mouvementée. La rivalité entre les deux compagnies de traite de fourrure a bouleversé le quotidien paisible de la colonie. Marie-Anne et ses enfants ont dû se réfugier avec les autres colons dans le Fort Douglas pour se protéger contre de potentielles attaques de la Compagnie du Nord-Ouest. Et leur vie

bascula dans l'horreur et la peur le 20 juin 1816 quand le Fort a été envahi par une troupe de Métis qui avaient déjà massacré vingt et un soldats envoyés, à leur rencontre, par le gouverneur de la colonie. La nouvelle de leur mort est
Le Fort Douglas a été attaqué, le 20 juin 1816, par un groupe de Métis à la solde de la Compagnie du Nord-Ouest. La capitale du Manitoba, Winnipeg, se trouve maintenant sur l'ancien site de ce fort.
parvenue au Fort juste à temps pour permettre à la famille Lagimodière de s'enfuir. Un chef indien du nom de Piguis était venu informer Marie-Anne du grand danger que ses enfants et elles courraient. Jusqu'au mois d'octobre 1816, elle a habité dans la loge de la famille de Piguis. Plus tard, après avoir découvert une maison désertée de ses anciens occupants, elle a pris possession des lieux en attendant le retour de son époux. À sa grande surprise, c'est là que Jean-Baptiste l'a trouvée en décembre, lui qui croyait qu'elle avait péri dans la bataille du Fort Douglas.

Récit de sa venue
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Les premiers pas de Marie-Anne Gaboury 
 
Le départ et vie dans les Terres d'En-haut 
Retour à Red River pour s'y établir 
Les troubles de la colonie de Selkirk 
Une fin de vie paisible